CAS TYPES
Un parfait exemple de cas où un enfant est enlevé par une personne autre qu’un parent est certainement l’histoire horrible de l’enlèvement du fils de Charles Lindbergh, le célèbre aviateur connu pour avoir exécuté le premier la fameuse traversée de l’Atlantique. Ces événements ont eu lieu au début des années 1930 et la preuve qu’il s’agit ici d’un événement marquant en matière d’enlèvement est le fait qu’à cette époque, le terme kidnapping qui n’existait pas encore « sera forgé à propos de l’affaire Lindbergh ». (Bellemare, 1984)
L’histoire
se déroule donc dans un petit village du New-Jersey,
le soir du 1er mars 1932. Au cours de cette soirée, les Lindbergh,
assis au salon croient que leur fils de 20 mois, Charles junior, dort
tranquillement à l’étage supérieur. Vers les 21 heures, ils entendent un bruit
ressemblant étrangement à un craquement de bois, mais n’y portent pas une plus
grande attention. Une heure plus tard, la nurse de l’enfant monte voir si le
gamin est bien endormi. Elle fut étonnée de voir que l’enfant n’était pas dans son berceau et accourut
auprès des parents, Anne et Charles, pour voir s’ils n’avaient pas pris
l’enfant avec eux. Elle dut par contre finalement constater
que l’enfant n’était vraisemblablement pas avec eux. C’est la panique. On monte
en courant les escaliers menant jusqu’à la chambre du garçon et on y découvre
une lettre et des traces de pas sur le bureau situé sous la fenêtre. La lettre
renfermait une demande de rançon de 50 000 $. Une telle somme pourrait paraître
exorbitante pour l’époque, mais pour Charles Lindbergh qui venait, quelques
années auparavant, de faire sa célèbre traversée de l’Atlantique, la somme
était possible à amasser. De nombreuses recherches, en collaboration avec la
police, furent exécutées, mais en vain.
Les kidnappeurs donnèrent signe de vie et fixèrent un rendez-vous pour la
remise de la rançon en échange de l’enfant. Malheureusement, peut-être
fallait-il s’y attendre, une fois l’argent entre les mains des ravisseurs,
l’enfant ne retourna pas auprès de ses parents. Dix semaines après la terrible
tragédie, le 12 mai, deux camionneurs firent la macabre découverte du corps du
petit poupon, dans un boisé à proximité de la résidence des Lindbergh.
L’autopsie révéla que la mort remontait à plusieurs semaines et on supposa
qu’elle s’était produite au cours de l’enlèvement. Un homme, Bruno Richard
Hauptmann, fut arrêté et jugé pour le rapt et le meurtre du bébé Lindbergh. Il
fut trouvé coupable et exécuté sur la chaise électrique le 3 avril 1936. Par contre, encore aujourd’hui, certains
doutes planent sur sa culpabilité, mais aucune preuve n’a été démontrée pour le
disculper.
On a donc l’exemple ici d’un enlèvement qui avait pour but principal de faire chanter les parents de l’enfant, qui étaient alors des personnalités connues, afin d’obtenir de leur part une forte somme d’argent. Cette histoire aurait pu s’arrêter lors de la remise de la rançon, mais malencontreusement, pour des raisons qu’on ignore toujours, les ravisseurs en sont venus au meurtre possiblement au moment même de l’enlèvement.
Une autre histoire d’enlèvement mérite d’être relatée, celle du « monstre de Pont-Rouge », Léopold Dion. Cette fois, le tout se déroule dans la ville de Québec, au début des années 1960. Cet imposant bonhomme aux pratiques sexuelles qui l’ont conduit à sa perte se promène dans les rues de la vielle capitale bénéficiant d’une récente libération conditionnelle suite à une peine d’emprisonnement de 16 ans pour viol et une autre pour grossière indécence. Il jette donc son dévolu sur les alentours des Plaines d’Abraham et se fait passer pour un photographe professionnel pour attirer ses petites victimes. Le premier des quatre petits garçons que Dion enlèvera pour ensuite l’assassiner se nomme Guy Luckenuck. L’enfant de 12 ans retourne chez lui après sa leçon de piano quand Dion vient à sa rencontre pour lui proposer de faire quelques photos pour un soi-disant magazine. Le petit accepte et suit celui qui deviendra son agresseur sans se faire prier. Ils partent tous deux en voiture et s’arrêtent dans un petit boisé où Dion, en sortant son appareil photo, demande au jeune garçon de se déshabiller. Guy résiste, mais devant l’imposante stature de cet inconnu, il ne peut pas lutter bien longtemps. C’est alors que le petit demande à son agresseur de bien vouloir l’épargner et de lui laisser la vie sauve. Mais Dion sait trop bien ce qui risque de lui arriver si le petit court le dénoncer : un retour en prison. Il fait donc comprendre à l’enfant qu’il n’aura pas d’autres choix que de le tuer. Léopold Dion agresse donc le petit Luckenuck et lui recommande de faire ses dernières prières, ce que le jeune fait, puis le colosse étrangle sa petite victime sans trop de difficultés. Il enterre ensuite le corps du jeune Luckenuck. Trois autres garçons subiront un sort semblable : Michel Morel, 10 ans, Alain Carrier, 8 ans ainsi que Pierre Marquis, 13 ans. Un cinquième garçon réussira à lui échapper et aidera par la suite les policiers à retrouver la trace du présumé responsable de la disparition des quatre jeunes garçons quelques semaines auparavant. Une fois arrêté, Dion finit par passer aux aveux. Dion, jugé sain d’esprit, subira son procès défendu par Me Guy Bertrand. Il sera trouvé coupable de l’enlèvement et du meurtre des quatre garçons et sera donc condamné à être pendu haut et court. Dans l’attente de l’exécution de sa sentence, Dion se retrouve donc encore une fois en prison. Par contre, ce n’est pas le bourreau qui aura la chance de mettre fin aux jours de ce monstre sexuel, mais plutôt un des co-détenus de Dion, le non moins célèbre Normand Champagne, dit Lawrence d’Arabie. En effet, ce dernier se jette sur Dion, à la sortie des cellules, et le frappe avec une barre de fer et un canif, que Dion lui avait lui-même prêté. Voilà donc la fin d’un homme qui enlevait de jeunes garçons, non pas pour obtenir de l’argent, mais plutôt pour assouvir ses bas instincts.
EN BREF…
LE CAS MARC DUTROUX :
L'affaire Marc Dutroux se déroule en Belgique. Ce pédophile a été arrêté
en 1996 relativement à de sordides
histoires d’enlèvement, de séquestration, d’agression sexuelle et de meurtre à
l’endroit de quatre jeunes filles.
LE CAS DU FILS DE SINATRA :
Le fils du
célèbre chanteur Frank Sinatra a lui aussi été victime de quelques esprits
dérangés, dont l’un d’entre eux se dénommait Barry Keenan,
qui l’avaient enlevé pour devenir riches. Heureusement pour le jeune homme,
l’histoire se termina de façon moins dramatique que les cas précédents
puisqu’il fut relâché par ses ravisseurs.
LE CAS GARY HEIDNIK :
Cet homme,
surnommé « l’éleveur de bébés », prétendait vouloir des enfants à
tout prix. Pour cela, il enleva de jeunes prostituées pour ensuite les
séquestrer dans son sous-sol. Il leur faisait subir d’atroces sévices et de
nombreuses agressions sexuelles. Lorsqu’il constata qu’aucune de ses victimes
ne parvenaient à tomber enceinte de lui, il se mit à les tuer. Heureusement,
plusieurs d’entre elles réussirent à s’en sortir.
LE CAS ISABELLE BOLDUC :
Cette
histoire se déroule au Québec. Une jeune femme est enlevée, séquestrée, violée
et battue à mort. Les parents de la victime porteront plainte contre les Services
correctionnels puisque deux des agresseurs étaient, au moment du crime, en
libération conditionnelle. Dernièrement, la famille et les services
correctionnels en sont venus à une entente à l’amiable pour éviter le procès.
LE CAS MICHELINE TREMBLAY :
Ce cas est
celui dont il a été question en introduction. Cette dame est la conjointe du
député bloquiste de Rosemont-Petite-Patrie,
Bernard Bigras. Son histoire est l’exemple typique
d’un enlèvement international d’enfant. Son fils de 3 ans, Karim, a été enlevé
par son père et est retenu de force en Égypte. M. Bigras
et sa conjointe, qui a la garde légale de son fils, multiplient les efforts
pour réussir à sortir le petit garçon de ce pays. M. Bigras
profite même de sa situation pour demander qu’une nouvelle loi soit promulguée
relativement aux enlèvements internationaux d’enfants.